Hiroshi Sakurai – octobre 2023

Comme vous l'avez peut-être appris par les médias, la fête d’inauguration de la brasserie de New York s'est déroulée avec succès le 23 septembre à la brasserie même, à Hyde Park. Il pleuvait malheureusement ce jour-là, mais la fête ne s’est terminé que sous une légère bruine au lieu de l'orage redouté. 450 invités étaient venus du monde entier, des États-Unis au Japon. Des sourires étaient sur tous les visages. Je tiens à remercier chacun des personnes présentes du fond du cœur.

Il ne fait aucun doute qu'il y a eu de nombreuses imperfections. Je tiens à exprimer ma sincère gratitude à Monsieur l'ambassadeur Mori du consulat général de New York et tous les invités d'avoir pris le temps d'assister à la fête. Et à ceux d'entre vous qui sont venus du monde entier, du Canada, de Taïwan ou de Hong Kong, de tous les États-Unis aussi bien que de New York, et d'aussi loin que le Japon, à l'autre bout du monde, à ceux qui sont venus de la ville d'Iwakuni et du village de Shuto dans la préfecture de Yamaguchi et qui ont tous dit avec le sourire « je suis venu », je vous remercie infiniment !

Je n’ai pas non plus remercié comme il se doit le président Sakamoto, qui est venu d'aussi loin que la préfecture de Miyazaki avec son caviar pour animer la fête. Je n'ai pas non plus remercié directement M. Abe d'Abento pour le spectacle de découpe du thon. Et surtout, je ne suis pas sûr d'avoir pu remercier tous les participants. Je voudrais profiter de cette occasion pour m'excuser de toute impolitesse ou de tout manque d'appréciation, et pour remercier tous ceux qui généreusement, ont fait la fête avec nous.

La fête a été couverte par de nombreux médias, en particulier à la télévision, dont la NHK et la plupart des programmes d'information des chaînes privées, de sorte que beaucoup d'entre vous en peut être vu des images. Fuji TV, en particulier, a même réalisé une fiction sur l’histoire embarrassante de ma vie (J'avais proposé que Monsieur Masao Kusakari joue mon rôle, mais cela ne s'est pas fait. Rien d'étonnant à cela, la demande était si éhontée !) Nous avons également fait l'objet d'un reportage dans l’émission WBS de TV Tokyo, qui est le programme de référence des responsables des relations publiques de nombreuses entreprises. Merci pour votre soutien.

La présentatrice, Madame Junko Kubo, a également été formidable. Elle a animé l'événement dans des conditions difficiles, sans loge ni salle d'attente, et j'ai eu l'impression que la salle s'est illuminée lorsqu'elle est apparue. Par-dessus tout, j'ai été personnellement heureux de revoir Kubojun que j'adore.

Cependant, j'ai fait une terrible erreur lors de cette joyeuse fête d'ouverture. Pour l’occasion, Monsieur Hirokane, connu pour la série de manga « Kosaku Shima », a réussi à adapter son emploi du temps extrêmement chargé et est venu à la fête d'ouverture à New York avec tous ses fans et ses connaissances de la maison d’édition Kodansha. Même Monsieur Masa Narita, un modélisateur 3-D reconnu des films Star Wars, est venu en signe d'amitié pour M. Hirokane, et les Américains qu’il a rencontré étaient à la fois étonnés et ravis.

Cependant, à mon grand désarroi, alors que j'avais demandé à M. Hirokane de prendre part à la cérémonie de « Kagami-Biraki », où l’on ouvre un tonneau de saké, nous avons commis une grave erreur en refusant qu'il apparaisse au beau milieu de cette cérémonie.

L’organisateur de l'événement n'a pas réalisé l'importance de cet invité et, en raison de VIP non prévus initialement du côté américain, il a pris la décision de demander à M. Hirokane de ne pas participer. C'était une énorme erreur que regrette sincèrement, et je me demande pourquoi on ne m’a même pas prévenu ?

J'étais assis à la table des participants à la cérémonie avec Monsieur l'ambassadeur Mori et d'autres invités dont M. Hirokane. Nous avons discuté ensemble jusqu'au début de la cérémonie, et je n'ai pas remarqué que M. Hirokane n'était pas sur scène avec les autres invités. Lorsque j’en ai appris plus tard la raison, j'ai paniqué et je l'ai cherché pour m'excuser, mais il était déjà parti.

En fait, ma plus grande surprise est venue après cela. J'ai reçu un message d'une personne qui accompagnait le professeur. À ma grande surprise, il s'agissait d'un message pour expliquer la situation, parce qu'il s'inquiétait pour moi. Juste avant la représentation, quelqu’un du personnel a chuchoté à M. Hirokane : « S'il vous plaît, ne montez pas sur scène », et il ne l'a pas fait. « Ce n'est pas moi qui ai décidé de mon propre chef de ne pas monter sur scène, alors s'il vous plaît, ne le prenez pas mal », a-t-il précisé.

Normalement, n'importe qui serait en colère face à une telle impolitesse. Néanmoins, il a fait passer son intérêt pour nous, les organisateurs, avant sa propre colère ou de se soucier de sa propre dignité. C'était une expérience très marquante.

En définitive, et je l'avoue avec honte, les organisateurs de la fête du côté américain ont insisté énormément sur le fait que « c'est ce qu'il faut faire en Amérique », « il y a des règlements pour les fêtes en Amérique et vous devez les respecter », « en Amérique, vous devez... », etc. Par conséquent, nous avons été influencés et l’équipe du côté japonais a eu du mal à s'affirmer, ne suivant que le déroulement superficiel des événements de la fête.

Quoi qu'il en soit, il y a environ un mois, ils ont découvert que le nombre d'inscrits à la fête dépassait contre tout attente les 300 personnes. Ils nous ont dit alors de réduire le nombre des 150 invités qui devaient faire le voyage depuis le Japon avec des billets d'avion coûteux et des réservations d'hôtel à New York absurdement chères, et que l'exposition préalable par les médias japonais n'était pas intéressante, ils nous ont donc demander de « limiter la couverture médiatique ». Malheureusement, en raison de ces distractions, il n'y a pas eu de partage profond entre l’organisateur et nous-même sur la signification essentielle de la fête.

À cet égard, nous présentons nos sincères excuses à M. Hirokane. Nous trouverons un moyen de réparer cette grave erreur. S'il y a un événement organisé par M. Hirokane, quelqu'un de la brasserie y assistera toujours avec du saké, bien que cela ne puisse pas suffire. C'est un événement qui m'a fait ressentir la grandeur et la profondeur de Monsieur Hirokane en tant que personne.